Hubert Pelletier et Yves de Fontenay, lauréats

La nature est souvent perçue comme le contenant de l’architecture, où des structures sont bâties à travers le temps. Hubert Pelletier et Yves de Fontenay s’intéressent à l’inversion conceptuelle fascinante dans laquelle la nature devient captive de l’architecture : une nature qui devient comprise et conditionnée par les limites de l’architecture.

Ce renversement d’idée est bien ancré dans les institutions vouées à la mise en scène du vivant, comme les jardins botaniques, zoos, aquariums et musées d’histoire naturelle. Ces « Architectures de la nature captive » seront au coeur du projet de perfectionnement des lauréats.

L’étude se déroulera dans quatre villes allemandes du Réseau des villes créatives de l’UNESCO : Berlin, Hanovre, Mannheim et Heidelberg. Ces centres urbains offriront aux lauréats une perspective historique unique, puisqu’ils abritent plusieurs muséums nature riches d’un passé plusieurs fois centenaire. Le duo d’architectes visitera une douzaine d’établissements et réalisera une série d’entrevues avec des professionnels allemands. 

Directement lié à leurs récents travaux, ce projet nourrira l’imaginaire des deux architectes tout en leur permettant de mieux comprendre les liens forts entre architecture et nature vivante. Leur recherche sera mise à profit pour réaliser la Métamorphose de l’Insectarium et les mènera très certainement sur la piste de nouvelles applications innovantes.

« Les Architectures de la nature captive se sont radicalement transformées à mesure qu’a évolué notre façon de penser le rapport humain-nature. La bourse Phyllis-Lambert nous donne une formidable occasion de mieux comprendre ces institutions, l’histoire des idées qui les animent, et l’architecture qui les incarne », expliquent Yves de Fontenay et Hubert Pelletier.

De retour au pays, ils partageront les fruits de leurs observations sous forme d’une publication numérique – une sorte de collection d’objets virtuels – qui regroupera les images sélectionnées et commentées ainsi que les entrevues vidéo recueillies lors de leur voyage.