Qualité en design et en architecture des sites industriels montréalais

La Ville de Montréal a ciblé plusieurs zones industrielles prioritaires réparties sur l’ensemble de son territoire. Le (re)développement de ces pôles économiques sera l’occasion de mobiliser les entreprises et les promoteurs industriels comme d’importants alliés dans la mise en œuvre de modèles d’occupation innovants et de qualité supérieure.

Pour rendre la vision d’avenir plus concrète et offrir des pistes de solutions plus tactiques aux promoteurs industriels et aux décideurs, le Service de développement économique de la Ville de Montréal travaille actuellement à l’élaboration d’un Cahier des bonnes pratiques pour la qualité en design et en architecture des sites industriels montréalais.

Avec ce cahier, la Ville souhaite une plus grande contribution des projets et des territoires industriels à la mise en œuvre de l’Agenda montréalais 2030 pour la qualité et l’exemplarité en design et en architecture et à la réalisation des aspirations qui concernent ces territoires, telles qu’énoncées dans la vision d’avenir Montréal 2030 ainsi que dans les autres plans et politiques de la Ville, tels que le Projet de Ville et le Plan climat 2020-2030.

Le cahier dressera un portrait des principaux enjeux qui ont une incidence sur la qualité des projets immobiliers industriels montréalais et documentera les principes de conception qui contribuent à la qualité en design et en architecture des sites industriels (le terme design est ici compris dans une approche pluridisciplinaire qui inclut l’ensemble des disciplines de l’aménagement).

Il sera un outil de référence pour les promoteurs et les décideurs de la Ville de Montréal afin d’ancrer les échanges dans des exemples concrets et des critères de qualité affirmés. Sans portée réglementaire, le cahier se veut un outil d’aide à la prise de décisions autant pour le milieu municipal que pour le secteur privé.

Les pressions qu’exerce la demande immobilière dans les secteurs urbains à vocation économique et l’accroissement rapide du coût du foncier poussent les acteurs de la planification territoriale et de la construction à questionner les modèles de développement courants, encore majoritairement caractérisés par une utilisation extensive de l’espace, la minéralisation importante des surfaces et la difficulté d’accès en transports collectifs et actifs.

Dans ce contexte, la Ville cherche à documenter comment l’implantation, la construction et l’exploitation des projets et des parcs industriels peuvent mieux répondre aux préoccupations suivantes :

• Comment contribuer à des modes de vie plus sobres, résilients et solidaires?
• Comment assurer l’attractivité, la rétention et le bien-être des usagers?
• Quelles scénarios de cohabitation avec les collectivités riveraines sont possibles et souhaitables?
• Comment minimiser l’empreinte au sol avec plus de compacité et de densité?
• Comment éviter l’extraction de nouvelles ressources et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES)?
• Comment imaginer la circularité des ressources et les symbioses industrielles?
• Comment récupérer, restaurer et requalifier les actifs existants?
• Quelles stratégies utiliser pour préserver et mettre en valeur le patrimoine?
• Quelles nouvelles formes et quel nouvel esthétisme industriel choisir?
• Comment concevoir des bâtiments réversibles et résilients (adaptables aux crises et aux changements)?
• Quels écosystèmes naturels vivent bien sur ces territoires?
• Comment faire une gestion durable des eaux?
• Quels principes de conception bioclimatique permettent de réduire la consommation énergétique de ces bâtiments et quelles avancées technologiques permettent d’accroître leur efficacité énergétique?
• Comment la mobilité durable, bas carbone, s’organise-t-elle entre les pôles multimodaux et quelles sont les contributions d’un projet industriel aux enjeux de logistique des derniers kilomètres?
• Comment les stratégies choisies influencent-elles la forme, la matérialité et le cycle de vie des bâtiments?

• Parce qu’en tant qu’acteurs du développement immobilier, vous avez une responsabilité sociale liée à la qualité des cadres de vie citoyens dans lesquels vous agissez.
• Parce qu’une meilleure cohabitation des activités industrielles et des quartiers à proximité de celles-ci est souhaitable pour améliorer la qualité des cadres de vie.
• Parce que collectivement, nous travaillons à renverser les tendances relatives à l’émission de GES, incluant celles issues de l’industrie de la construction et des activités industrielles.
• Parce qu’historiquement, la qualité des milieux de travail industriels a été négligée au détriment de la productivité.
• Parce que la qualité en design est une valeur fondamentale de votre entreprise et que la promotion de bonnes pratiques dans le cahier est une occasion de visibilité. Elle permet de partager votre vision, votre expertise et vos capacités et de vous positionner comme un allié auprès de vos pairs et des décideurs.

L’appel à bonnes pratiques est ouvert à l’international, tant en ce qui concerne la provenance des concepteurs que l’emplacement des projets. Les études de cas doivent documenter des solutions appliquées dans des contextes urbains industriels semblables à Montréal. Le concept doit être construit ou suffisamment avancé pour juger de son réalisme. Aucune contrainte sur l’envergure n’est imposée, dans la mesure où l’on s’intéresse à l’échelle du bâtiment ou des bâtiments, de leur site d’implantation et de leur contexte d’insertion. La période de réalisation est également libre de contrainte. 

Les projets peuvent démontrer la contribution de toutes les disciplines du design. Ils peuvent également être le fruit d’un mariage avec une discipline de l’ingénierie ou une autre spécialité. Le propriétaire du site ou du bâtiment, le promoteur ou un membre de l’équipe de conception du projet peuvent le soumettre.

En soumettant la documentation sur le projet, le soumissionnaire confirme qu’il détient les droits de diffusion du texte et des images et que ceux-ci ne sont pas protégés par des licences exclusives. Il confère à la Ville de Montréal les droits d’utilisation et de diffusion requis pour toutes activités promotionnelles liées au cahier. Ceci inclut l’utilisation des sources dans divers formats (p. ex., numérique, imprimé) et canaux de communication (p. ex., intranet, site Internet, médias sociaux, communiqué de presse, webinaire).

L’appel à bonnes pratiques est l’étape 2 du processus d’élaboration du Cahier des bonnes pratiques. À titre informatif, en voici les principales étapes :

Étape 1 – Portrait des secteurs industriels montréalais (mai, juin, juillet 2022)
Cette première étape de recherche vise à répertorier et synthétiser les récentes actions et publications de la Ville de Montréal ainsi que toutes autres publications externes jugées pertinentes concernant la thématique de l’avenir des secteurs industriels montréalais. Ceci, dans l’objectif d’énoncer les principaux enjeux de développement, les visions de (re)développement sectoriel pressenties et les bonnes pratiques connues et transférables au contexte montréalais.

Étape 2 – Appel à bonnes pratiques (juillet, août 2022)
Cette seconde étape de recherche vise à ouvrir plus largement la recherche sur les bonnes pratiques en design et en architecture pour le (re)développement des secteurs industriels montréalais. Ceci, par un appel à bonnes pratiques lancé localement, mais aussi internationalement par les voies du Réseau des villes créatives de l’UNESCO dans le but de recueillir des exemples probants et transférables au contexte montréalais.

Étape 3 – Tables de concertation multidisciplinaires (septembre, octobre 2022)
Cette étape vise à réunir des acteurs publics et privés (p. ex., responsables d’arrondissement, professionnels du design et de l’architecture, promoteurs immobiliers) pour réfléchir collectivement aux futurs des secteurs industriels montréalais. Les tables de concertation étudieront et discuteront des intrants issus des deux premières étapes de recherche (ci-haut) et conviendront des principes et critères de qualité en design et en architecture pour le (re)développement des secteurs industriels montréalais.

Étape 4 – Rédaction du Cahier des bonnes pratiques (octobre, novembre 2022)
Cette étape vise à croiser les informations de chacune des étapes de recherche, faire une synthèse des apprentissages et rédiger le Cahier des bonnes pratiques.

Les études de cas doivent être soumises par le biais du formulaire Google Form standardisé avant le 2 septembre à 23 h 59 HAE. Il est possible de remplir graduellement le formulaire, en enregistrant son contenu au fur et à mesure, et une fois dûment rempli, de le soumettre.

 Le formulaire est divisé en trois sections :

1. Description du projet
2. Caractérisation du contexte d’implantation du projet
3. Contributions particulières du projet

Information générale :

• Le formulaire est constitué de questions à choix multiples avec la possibilité de compléter certaines réponses par de courts textes et la transmission de fichiers (p. ex., plans, dessins, croquis, photos).
• Les exigences minimales de documentation visuelle incluent : un plan d’implantation représentant le projet dans son contexte de proximité et trois photographies professionnelles haute résolution (300 dpi), dont minimalement une d’extérieure.
• Les questions à développement sont limitées à un nombre maximal de caractères variant entre 500 caractères et 1500 caractères. Des indications à cet effet sont fournies dans le formulaire. 

Le processus d’élaboration du Cahier de bonnes pratiques mobilise les secteurs publics et privés et son contenu sera le fruit d’une démarche de concertation sur l’avenir des projets industriels sur le territoire montréalais. La tenue des tables de concertation décrites ci-haut sera l’occasion d’étudier et de retenir les meilleurs cas exemplaires qui seront, ensuite, publiés.

Vous pouvez aussi écrire à [email protected] ou consulter la foire aux questions qui suit.