Il faudra me passer sur le corps (prix ex-aequo)
Annie Breton et Frédérick Boily, étudiants à la maîtrise en architecture, Université de Montréal
Catégorie « étudiant »
« L’espace du Champs-de-Mars échappe à l’appropriation quotidienne, car il dépasse l’échelle humaine en proposant un environnement d’étendues asphaltées, de voies véhiculaires et de bâtiments monumentaux plantés au loin. Seul point de repère pour le corps errant à la recherche d’activité : la station de métro d’où on émerge pour se perdre dans le vacarme de la circulation, dans le flux de lumières incessant, dans l’activité dont l’échelle et l’intensité nous dépassent. Pour requalifier ce lieu, pour lui rendre son attrait pour les piétons, un renversement s’impose : que la tranchée de la machine soit rendue aux piétons, que le corps reprennent sa place dans la ville. »
(Extrait du texte de la proposition)
« Le jury est sensible au rapport au corps humain qui anime toute la proposition. Celle-ci interpelle une nouvelle forme de ville et une nouvelle forme d’habiter la ville. Ces boyaux destinés à la circulation piétonne sont installés de manière aléatoire au-dessus de la tranchée. Ils sont constitués d’un squelette et d’une paroi souple partiellement repliée qui fait allusion à de la peau. Le besoin d’une relation intime à l’espace urbain, d’une réponse à l’agression de la ville est manifeste. On apprécie la qualité de l’objet tunnel et son échelle humaine. »
(Extrait du rapport du jury)