Collectif Tapiskwan: de la Mauricie à Montréal, présenté à Cracovie et Katowice

Dans le cadre de la 12e Réunion annuelle du Réseau des villes créatives de l'UNESCO (RVCU) tenue en juin 2018, le collectif Tapiskwan s'est déplacé à Cracovie et Katowice (communément appellé Krakowice pour l'événement) en Pologne pour animer la plateforme d'expérimentation LAB.2030 portée par le Secrétariat du RVCU. Ce laboratoire collecte, valorise et diffuse les différentes façons dont les Villes créatives parviennent à intégrer l’innovation et la culture au coeur de leurs politiques locales pour atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Toutes les villes du RVCU, qui compte 181 membres, ont eu la chance d'exposer une initiative. Un projet par domaine créatif (artisanat et arts populaires, design, film, gastronomie, littérature, musique, arts numériques) a été sélectionné pour être présenté en plénière devant 350 délégués internationaux. Montréal a saisi l'opportunité de partager ses meilleures pratiques grâce au travail d'Anne Marchand, vice-doyenne à la recherche et professeure à la Faculté d’aménagement de l’Université de Montréal, et de Karine Awashish, cofondatrice du collectif Tapiskwan. 

Le collectif Tapiskwan

En collaboration avec l'Université de Montréal, Tapiskwan a été lancé en 2013 par le Conseil de la Nation Atikamekw. Pour soutenir le développement créatif, social et économique des communautés atikamekw dans la province de Québec, un atelier est organisé chaque année pour mettre à l’honneur les traditions et la culture de la communauté autochtone à travers le design et l'artisanat. 

Grâce au soutien de l'université, l'art atikamekw est combiné aux techniques contemporaines, permettant un apprentissage réciproque au cours duquel les étudiants apprennent les méthodes d'artisanat traditionnelles et les techniques de fabrication modernes. Ce maillage permet un transfert de connaissances et favorise la préservation du patrimoine ancestral atikamekw, tout en permettant l'intégration du design contemporain dans la communauté. En fournissant une plateforme de vente des produits, l'initiative soutient avec succès le développement économique et social de l'organisme Tapiskwan ainsi que la nation atikamekw. 


Les rencontres internationales

À Krakowice, les deux ambassadrices du projet ont eu l'occasion de faire rayonner Tapiskwan et d'échanger avec des pairs venus de partout dans le monde qui avaient eux aussi un intérêt pour la créativité comme moteur de réconciliation et d'impact social positif.  

Nous avons senti que Tapiskwan pouvait être un modèle pour les membres du Réseau des villes créatives de l'UNESCO, et nous espérons que ça en inspirera plusieurs à démarrer des initiatives locales et multidisciplinaires pour stimuler l'entrepreunariat créatif dans leur ville ou village.

- Karine Awashish

Mesdames Awashish et Marchand ont été impressionnées par la diversité des villes représentées et de leur appétit pour les disciplines créatives. Cette expérience a permis aux représentantes de Tapiskwan de découvrir des villes qui sont moins connues et qui évoluent dans des contextes similaires. La difficulté à établir des liens avec les communautés autochtones est commune dans plusieurs pays, notamment en Australie. Elles ont aussi pu tisser des liens avec des participants de Ouagadougou (Ville créative d'artisanat et arts populaires au Burkina Faso), Sapporo (Ville créative d'arts numériques au Japon), et Détroit (Ville de design aux États-Unis).

La XXII Réunion annuelle du Réseau des villes créatives de l'UNESCO en images